Je n’ai pas beaucoup vécu avec mes frères et sœurs que je vois peu.
J’ai consacré plusieurs textes à cela.
Je fais de mon mieux cependant afin de ne pas perdre certains de vue, et pour garder des contacts.[1]
Internet me permet d’échanger un peu avec une sœur qui m’est chère.
En parlant de Taaza,[2] où mon père avait été muté dans les années soixante après un passage à Ddaar lbidaa,[3] j’ai précisé que cette sœur, qui n’avait pas quatre ans à l’époque, est mariée aujourd’hui à un homme originaire de cette ville.
Célibataires, ils avaient fait ensemble des études supérieures en France.
Ils vivent aujourd’hui à Casablanca que ma sœur a connu lorsqu’elle était bébé :
Nous habitions une grande villa qui était occupée par une famille française, avant le Maroc « de l’indépendance dans l’interdépendance ». Au rez-de-chaussée, nous avions deux grands salons dont un avec de grandes baies vitrées qui s’ouvraient sur le jardin auquel on pouvait accéder et retrouver la rue par une porte secondaire assez discrète. De cette sorte, des visiteurs pouvaient arriver et repartir sans être vus par les autres occupants de la maison qui n’étaient pas au salon ni au jardin du côté de la porte discrète. Ce salon était réservé à mon père qui y recevait assez régulièrement, de nombreuses personnes. Partout, mon père a toujours reçu du monde. J’ai ainsi appris, au cours du temps, certaines choses sur des hommes dont il a beaucoup été question au cours de divers événements relatifs au Maroc de « l’indépendance dans l’interdépendance ».[4]
Au début de son installation j’apprenais par les uns et les autres qu’elle ne se sentait pas « bien ».
Nous avons eu peu d’occasions de nous revoir, et nous n’avons jamais abordé les raisons profondes de ses souffrances.
J’ai su, par d’autres, que le courant avait du mal à passer avec sa belle mère aujourd’hui décédée suite à une longue maladie, mais qui a choisi parmi les membres de la famille que cette sœur l’accompagne dans sa longue et douloureuse agonie.
C’est sur ce lien, dans ces circonstances, que cette sœur a commencé à écrire et a décidé de partager cela avec moi.
Après avoir lu les premières pages reçues par internet, je lui ai envoyé le « mail » suivant :
« Je me retenais pour ne plus t’en parler, mais je n’ai jamais cessé de croire qu’un jour tu allais écrire : Alhado lillaah.[5]
Maintenant j’attends la suite qui s’annonce encore plus forte, plus profonde, plus riche, plus vivante.
J’aligne ces mots avec les larmes aux yeux : Je n’ai vu ta belle-mère que deux fois[6] et je n’ai rien su de sa maladie, de son hospitalisation et des détails de ton engagement pour l’accompagner jusqu’à la fin de son existence ici-bas.
Ton plongeon dans ce qui a trait à la Certitude, à Alyaqiine, à la Mort va nous aider ine chaa-e Allaah[7] à mieux saisir le Sens et à approfondir le Lien.
Qu’Allaah t’inspire pour continuer ».[8]
BOUAZZA
[1] Surtout depuis la fin de l’existence ici-bas de notre père.
[2] Se reporter à mon texte intitulé "La porte du vent".
[3] Casablanca.
[4] Se reporter à mon texte intitulé "Ddaar lbidaa".
[5] La louange est à Allaah.
[6] Dont une en France.
[7] Si Dieu veut.
[8] Voir :
http://raho.over-blog.com/
http://paruredelapiete.blogspot.com/
http://ici-bas-et-au-dela.blogspot.com/
http://laroutedelafoi.blogspot.com/
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