mardi 1 mars 2011

À FORCE DE MARCHER ON FAIT DU CHEMIN



J’ai réussi à lui permettre de conter pour des jeunes délinquants incarcérés.
Elle avait une forte envie de le faire et moi un désir de voir aboutir ce projet.
C’est ainsi que je me suis occupé de beaucoup de choses : utilisation du véhicule privé, mise à disposition de moyens ramenés de la maison (tapis, coussins, bougies, encens) et mise en place de divers autres aspects inhérents à l’organisation.[1]
Le conte l’habite et elle l’offre à ceux et à celles qui d’après elle en ont besoin.
Hier, j’ai reçu d’elle une photo d’Alhinede[2] où elle se rend maintenant[3] dans le cadre d’une association qui intervient pour aider des enfants.
Une photo pour illustrer sa joie d’être avec des petites filles et de pouvoir transmettre et recevoir de l’affection.
Dans ma réponse, je lui ai parlé entre autres, des luttes des populations dans les pays dits « arabo-musulmans » et je lui ai envoyé une vidéo montrant une petite fille à Miçr,[4] en train de scander des slogans repris par des adultes pour la chute de l’imposteur Mobaarak,[5] puant criminel.[6]
Je lui ai demandé de faire voir cette vidéo aux petites filles avec lesquelles elle se trouve.
Elle connaît mon épouse et nos deux fils.
Nous connaissons une partie de sa famille.
Après son premier conte en prison, j’ai mis un texte sur internet :
« Elle est arrivée un matin de printemps.
En prison, les mineurs délinquants savaient qu’elle allait venir. […].
Un regard sans un mot au départ.
Silence. […].
La conteuse était assise et nous caressait du regard.
Lentement, elle s’est mise à allumer des bougies disposées devant elle.
Des étoiles sur la terre. […].
Au fur et à mesure de la progression du conte, le temps et l’espace se mêlaient pour faire jaillir une dimension AUTRE. […].
Le toit s’est ouvert et nous avons rejoint le ciel. […].
Nos tapis volants n’avaient aucune envie d’atterrir.
À quand remonte notre Élévation ?
Au temps où les dromadaires avaient des ailes ?
Au temps où les grenouilles avaient des plumes ?[7]
Combien sommes-nous ?
Quand on aime, on ne compte pas ».[8]
Lorsqu’elle conte, elle dit souvent :
« Et marche aujourd’hui et marche demain, à force de marcher on fait du chemin ».
Cherche-t-elle la Voie ?[9]



BOUAZZA



[1] L’administration n’était pas contre une activité de ce genre, mais "l’intendance" ne suivait pas.
[2] L’Inde.
[3] En prenant des congés sans solde, en demandant des mises en disponibilité (elle est fonctionnaire).
[4] En Égypte.
[5] Mobarak.
[6] Semblable en cela aux autres imposteurs, puants criminels installés à la tête des "États" dits "arabo-musulmans".
[7] Des phrases qu’elle aime utiliser dans les contes.
[8] Se reporter à mon texte intitulé "Quand on aime, on conte".
[9] Voir :
http://raho.over-blog.com
http://paruredelapiete.blogspot.com
http://ici-bas-et-au-dela.blogspot.com
http://laroutedelafoi.blogspot.com

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