Nous sommes vendredi.
Le jour de salaate aljomo’a.[1]
Prendre un bain, faire les ablutions, se couper les ongles, se parfumer, mettre des vêtements propres,[2] lire un peu Alqoraane,[3] se rendre au masjid.[4]
Almasjid était un lieu où travaillait un de mes frères[5] au début des années soixante dix.
Il était ouvrier dans une usine de construction de voitures.
À l’époque, la majorité dite civile était à 21 ans, et pour l’envoyer travailler à la chaîne, notre père a modifié ses papiers d’identité afin de lui mettre d’avoir l’âge requis.[6]
Un jour, dans cette usine, le contre-maître a pris un ouvrier en « flagrant délit de prière » !
Il a failli le licencier, mais s’est contenté de lui donner un avertissement, en lui signifiant que la prière ne doit jamais s’accomplir sur un lieu de travail.
L’ouvrier, en croyant serein et confiant, lui a répondu qu’un jour, ine chaa-e Allaah,[7] l’usine sera un masjid où les croyants et les croyantes viendront célébrer la Miséricorde du Créateur.
C’est dans cette usine, aujourd’hui magnifique masjid, que je me rends pour la prière de vendredi : Alhamdo lillaah.[8]
Les croyants et les croyantes qui y viennent ont-ils entendu parler de l’ouvrier ?
Ils ont connu par contre le déchaînement des médias au service des ténèbres lorsqu’une « célébrité »[9], est revenue à l’Islaam, s’y rendait en foulard, pour prier.
Dans leur déchaînement, les ennemis d’Allaah ne savaient plus quoi dire pour dénoncer pour la mille et unième fois, le port du « voile ».
Ces ennemis ont les cœurs voilés : ils ne sentent rien, ne voient rien.
Les parfums et les couleurs des foulards ont embaumé, embaument et embaumeront jusqu’à la fin de l’existence ici-bas, un temps et un espace Autres.[10]
Ces ennemis éructent, sèment la souillure, la pourriture et la puanteur, perdent tout sens de la retenue et usent de toutes les insanités.
Mais les foulards continuent de fleurir.
Un printemps avec son chant joyeux.
Le chant de la Résistance.[11]
La Résistance des croyants et des croyantes depuis Aadame[12] sur lui la bénédiction et la paix.
« Nous leur montrerons Nos Signes dans les horizons et en eux-mêmes jusqu’à ce qu’il leur devienne évident que c’est la Vérité ».[13]
BOUAZZA
[1] La prière de vendredi.
Elle remplace celle d’Addohr (du début de l’après-midi).
Elle doit obligatoirement se faire en commun.
Quiconque se trouve dans l’impossibilité de l’accomplir, fait la prière d’addohr (le "r" roulé).
[2] Selon les possibilités.
[3] Le Coran.
[4] Almasjid, lieu de prosternation (du verbe « sajada », se prosterner), lieu de prière, mosquée.
[5] J’en avais un peu parlé dans d’autres textes.
[6] Vingt et un ans, au lieu de dix-neuf ans, pour pouvoir immigrer dans "les règles"je crois.
[7] Si Dieu veut.
[8] La Louange est à Allaah.
[9] Considérée comme chrétienne avant.
"Retour du cœur à sa patrie".
[9] Muhammad Asad, Le chemin de la Mecque, Paris, Fayard, 1976.
[10] Se reporter à mon texte intitulé "jusqu’au bout".
[11] Tala’a albadro ‘alaynaa, la pleine lune s’est levée sur nous.
[12] Adam sur lui la bénédiction et la paix.
[13] Alqoraane, Le Coran, sourate 41, (chapitre 41), Fossilate, Les Versets Détaillés, aayate 53, (verset 53).
Voir :
http://raho.over-blog.com/
http://paruredelapiete.blogspot.com/
http://ici-bas-et-au-dela.blogspot.com/
http://laroutedelafoi.blogspot.com/
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