Autrefois, après sept années sur le trône du palais de l’Élysée, François Mitterrand, président socialiste de la ré-pub-lique, a été désigné pour y passer encore sept autres années, en dépit de son cancer qu’il s’est ingénié à cacher, depuis son installation sur le trône en 1981.
[1]
Il fallait qu’il reste au palais pour veiller sur « le paradis qu’il avait mis en place au profit du peuple » !
Il n’avait pas besoin que ses employeurs lui rappellent les commandes.
Il les connaissait depuis toujours.
Il était bon exécuteur, et savait les satisfaire au-delà de ce qu’ils voulaient, tout en flattant « le peuple ».
Le renouvellement du bail ne posait donc aucun problème.
[2]
« Tonton », c'est-à-dire l’individu installé sur le trône de l’Élysée, avait néanmoins décidé d’écrire une lettre aux Français.
De l'écrire lui-même.
Pour cela, il s'était retiré à la campagne.
La télévision, la radio, les journaux et autres étaient chargés de le faire savoir.
« Tonton » était en train d’écrire une lettre.
Il l'écrivait tout seul.
Lorsqu'il avait été désigné pour un premier septennat, ce « révolutionnaire » avait dit qu'il allait « changer la vie ».
Mais une fois sur le trône, il avait changé d’avis, et s’énervait d’entendre dire que ses sujets ne croyaient plus en ses promesses.
Alors, clignant des yeux, il répétait :
« Euuh... euuh... il faut laisser le temps au thon ».
[3]
Un slogan « révolutionnaire » de son règne !
Avec des références au « temps des sœurs Ise ».
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Et « sœur Ise sur le gâteux, »
[5] il s’engageait à tout expliquer dans la lettre.
Une lettre claire, avec premièrement, deuxièmement et troisièmement.
À la télévision, un « journaliste » avait réalisé une interview en direct :
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─ Vous êtes socialiste, et vos employeurs sont satisfaits de votre règne qu’ils ont décidé de prolonger.
Dans un ouvrage publié par « Marabout » (tiens, ce mot doit vous rappeler beaucoup de choses, les massacres dans les colonies d’Afrique du Nord par exemple, lorsque vous étiez ministre, mais ce n'est pas l'objet de cette émission), dans cet ouvrage donc, où dès le début vous tenez à souligner que vous en êtes réellement l'auteur (c'est une obsession chez vous de préciser que vous savez écrire), vous parlez, entre autres des élections.
Des élections au temps d'un homme qui a eu le trône de l'Elysée avant vous.
Charles De Gaulle pour ne pas le nommer.
Vous l'avez toujours considéré comme un homme qui vous a usurpé ce trône parce que vous avez estimé que ce trône vous revenait de droit.
Vous avez considéré comme usurpateurs aussi, ceux qui lui ont succédé avant vous. Maintenant vous êtes sur le trône, et vous considérez comme usurpateurs ceux qui veulent vous remplacer.
Mais passons.
Au sujet des élections donc, vous avez écrit (vous personnellement, je sais, vous me l’avez déjà dit, vous savez écrire) :
« Déjà tout est prêt pour que se déclenche la formidable machine à broyer la conscience civique que le pouvoir personnel et son complice l'argent, ont mise en place ».
Bien.
Pour votre premier septennat, c'est fait.
Mais pour le second, est-ce que tout est toujours prêt ?
─ La lettre que je suis en train d'écrire moi-même aux Français sera claire et analysera premièrement, deuxièmement et troisièmement.
─ En parlant des Français, toujours dans le même ouvrage, vous avez écrit (vous personnellement, je sais, vous me l’avez déjà dit, vous savez écrire) :
« Le grand capital international a lancé des plans sur l'ensemble du monde capitaliste et du tiers-monde, dont la France n'est malheureusement que l'exécutant à partir du moment où elle est sous la coupe d'hommes politiques conservateurs qui épousent la théorie économique et politique du grand capital multinational ».
C’est la théorie que vous épousez vous-même sans rien y comprendre.
Alors qu’est-ce que vous voulez dire ?
─ La lettre que je suis en train d'écrire moi-même aux Français sera claire et analysera premièrement, deuxièmement et troisièmement.
─ Certains continuent de vous attribuer des principes.
Pourtant vous avez écrit (vous personnellement, je sais, vous me l’avez déjà dit, vous savez écrire) :
« Les principes, c'est quoi ? Des banalités... de merveilleuses banalités lorsqu'ils n'existent plus. »
Qu’est-ce que vous en pensez ?
─ La lettre que je suis en train d'écrire moi-même aux Français sera claire et analysera premièrement, deuxièmement et troisièmement.
Une jeune pulpeuse s’était penchée pour remettre le micro à tonton.
Les érections
[7] présidentielles, elle connaît.
Ses seins s’étaient posés sur le visage élyséen et avaient donné au « révolutionnaire » l’éclat du socialisme français: celui d’une bouse de vache.
Le directeur de la chaîne de télévision, nommé par ce « révolutionnaire », ne décolérait pas contre « le journaliste » chargé de l’émission, en hurlant que l’interview en direct ne passerait pas :
─ C'est insultant…
─ Oui je sais que c'est un sultan.
[8]
À l’époque, une fille de son père,
[9] améliorait son apprentissage sous « tonton ».
L’initiateur s’y connaissait, et en faisait profiter d’autres femelles.
L’une d’elles,
[10] revendiquant l’héritage, se voyait déjà sur le trône en 2007.
Habillée par de « grands couturiers », elle avait fait des défilés vestimentaires à travers des Etats, dont la Ré-pub-lique de Chine dite « populaire », appréciée comme « empire du milieu » !
Dans cet État, elle avait insisté sur son « ouverture », et dévoilé une certaine attirance pour la « langue ».
« BRAVITUDE » avait-elle lancé, en pensant à l’érudition cul-turelle de « tonton ».
[11]
Mais revenons à la fille de son père qui veut aujourd’hui,
[12] être installée sur le trône, comme « la vraie » héritière de « tonton ».
Contestant aux d’autres, « le droit à l’héritage », elle a décidé, comme « tonton » jadis, d’écrire une lettre aux Français.
[13]
BOUAZZA